Montréal, le lundi 12 mai 2003 – L’écrivain Pierre Turgeon et l’homme d’affaires Pierre Michaud se retrouveront le 15 mai prochain, à 10 heures, à la Cour d’appel du Québec, au sujet de l’interdit de publication d’une biographie de P.H. Desrosiers, fondateur de Réno-Dépôt et grand- oncle de Pierre Michaud.
En 1996, la censure de l’ouvrage de Pierre Turgeon a provoqué une véritable levée de boucliers et du coup suscité un vaste mouvement de ralliement à la cause de l’auteur. Syndicats et organismes professionnels dont la CSN, l’Institut d’histoire de l’Amérique française (IHAF), la Fédération des Traducteurs du Québec (FTQ), l’UNEQ, la Fédération professionnelle des Journalistes du Québec (FPJQ), la Ligue des Droits et des Libertés et le Barreau du Québec ont dénoncé vertement les démarches judiciaires entreprises par Pierre Michaud, PDG de Réno-Dépôt, considérées comme une menace à la liberté d’expression et au droit à l’information.
Pierre Turgeon a remporté une première victoire le 13 juin 2002, lorsque Paul Bégin, alors ministre de la Justice, a demandé et obtenu de l’Assemblée nationale du Québec la suppression de la clause des héritiers à l’intérieur de l’article 35 du code civil du Québec.
Selon l’auteur, le juge de première instance a rendu une décision qui porte atteinte à la liberté d’expression et au droit d’accès à l’histoire. Si jamais Pierre Michaud et Réno-Dépôt obtenaient gain de cause, il conviendrait de s’interroger sérieusement sur l’orientation que la société québécoise entend se donner face aux questions de la liberté d’expression et du droit public à l’information. Reste à savoir si Rona, nouvel acquéreur de Réno-Dépôt, souhaitera continuer la lutte au côté de Pierre Michaud, dans ce qui est devenu l’Affaire Turgeon ? Pour consultation du dossier fort volumineux, veuillez vous rendre au site de l’écrivain Pierre Turgeon, à l’adresse suivante : www.pierreturgeon.net
Source : Renée Roy, attachée de presse, tél. : (514) 985.0136 poste 228/ courriel : roy.renee@sympatico.ca